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5 décembre 2006

Les petits garçons naissent aussi des étoiles

les_petits_gar_ons_DongalaEmmanuel B. DONGALA

Après la naissance de ses frères (jumeaux ?), Matapari est resté deux jours supplémentaires dans le ventre de sa mère. Son arrivée attisera la haine latente entre les communautés religieuses car l’explication selon celles-ci ne peut être que divine ou mystique ! Cette guéguerre incessante sillonnera le récit avec un humour assez vif.

Toujours est-il que de cette naissance à retardement, Matapari en gardera le goût de l’indépendance et une soif de connaissance démesurée.

Du haut de ses 9 ans, il raconte avec candeur mâtinée de réalisme, l’évolution du monde mais surtout l’évolution politique de son pays, le Congo depuis la colonisation, puis l’Indépendance, le coup d’Etat et enfin la quête de la démocratie.

Il dépeint également tout ce que la nature humaine peut receler à travers son père et son grand-père intègres et son oncle Boula Boula, titulaire d’un « doctorat es agitation et propagande », intrigant et flagorneur. Je mettrais une option particulière sur la description du tonton, au centre de tout le roman car évidemment, il est toujours prêt à changer de position en fonction du vent. Mais grosso modo, tout le monde en prend pour son grade, de façon très innocente…

Il y a beaucoup de tendresse dans ce récit mais aussi énormément d’humour. L’auteur interpelle le lecteur et sans prendre garde on lui répond (en tout cas, c’est ce que j’ai fait !).

Dialogue sur le colonialisme : « …tu regardes cette vieille carte coloniale… », « Est-ce qu’il y avait aussi un empire congolais ou un empire sénégalais en Europe ? En France ? », « Non…la colonisation s’est faite dans un même sens ».

Sur la soif du pouvoir : « La gloire a une trajectoire balistique. Il arrive un point où elle atteint son summum et après, irrésistible est sa chute ».

On assiste également à une scène épique où, en plein meeting politique arrive « l’homme qui voulait tuer l’Impérialisme avec ses flèches et ses sagaies »…

Et puis, pour imiter le journaliste d’une chaîne francophone, je vous laisse méditer là-dessus : « un bout de bois ne se transformera jamais en crocodile quelle que soit la durée de son séjour dans l’eau ».

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Commentaires
V
@ Alice : Merci pour ton petit comm. J'aime passer te lire également. J'ai d'autres "Dongala" en attente dans ma grande pile de livres à lire, mais ça viendra ! A bientôt !
A
Moi aussi j'ai beaucoup aimé ce livre, j'ai beaucoup ri aussi un grand plaisir de lecture.
V
Je n'avais pas pensé à faire un lien entre les 2 ! Pour l'article du monde, non, je l'ai pas vu car at home auj. je creuserai l'info. Jamais lu Confiant et je ne connais pas le thème de son livre. A suivre de près et on pourra en parler...
V
C'est Kirikou devenu grand ?<br /> <br /> Aparté : tu as lu cet article du monde :<br /> http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=968029 <br /> (j'te mets le lien en version abonné, mais du boulot tu dois l'avoir je pense - sinon au pire je l'ai imprimé aujourd'hui.
V
Merci de ton passage sur ce billet et espère bien te "revoir" à l'occasion...je n'ai pas passé le cap des 3 mois ! Vais tenter de maintenir le gouvernail. Suis passée te voir et je pense bien devenir une fidèle de ton blog, belle plume !
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