Magie noire
John Case Presses de la Cité, sang d’encre, 2006 Alex Callahan , fraîchement divorcé, a la garde de ses jumeaux, Sean et Kevin, pendant un mois. L’un des griefs ayant motivé son divorce étant son absence, il se retrouve confronté au quotidien avec deux enfants à charge, avec tout ce que cela comporte. Au programme du jour : boucler un reportage avant de se rendre dans un parc d’attractions médiéval, thème de prédilection des deux bambins. Mal leur en prendra. Le père, lors d’une attraction n’a pas le temps de cligner des yeux que les enfants ont disparu.
Une enquête classique débute pour arriver au bout d’une vingtaine de jours à une affaire presque classée : pas de piste, pas de demande de rançon.
Alex va alors prendre les choses en mains, en solo, déterrant au passage des cadavres pour lesquels les affaires étaient également classées.
Pour ne rien dévoiler de l’intrigue, juste quelques mots : on se retrouve plongé au cœur du monde de la magie dont les ficelles sont tirées par un malade à l’imagination macabre. On en viendrait presque à regretter Garcimore !
Bref, Alex joue montre en mains. Il enquête tous azimuts, rencontre des personnages hauts en couleurs qui vont l’aiguiller tour à tour, jongle et surfe comme un chef sur Internet pour traquer ce psychopathe.
John Case boucle ce roman d’une main de maître. On se retrouve dans l’enquête et elle seule. Pas de pathos. Ayant écarté la famille, il ne livre que le ressentir du père qui bataille ferme pour retrouver ses gamins.
Tout se tient, même si l’on se dit qu’il tombe toujours bien dans ses suppositions. Toujours est-il qu’une fois ouvert, on ne lâche plus le livre !
Le seul bémol, c’est que je reste sur ma faim car justement, la fin est un peu trop rocambolesque, limite bâclée. On s’attend à un face à face à la hauteur du roman et des deux personnages clés et puis pfuitt, le soufflé tombe d’un coup.
Dommage, cela aurait valu le coup de nous donner un chapitre en rab, histoire de donner plus de consistance au dénouement.