Abel Cléry
Ysé Aillaud
Maren Sell Editeurs, 2005
Elle, c’est Alice, la quarantaine solitaire. Elle vit entre son travail, les rencontres régulières avec Julia, son amie d’enfance et le fantôme de Franck, son ex dont elle garde les fringues. Rien de palpitant puisque de surcroît les soirées avec Julia l’agacent de plus en plus.
"A table, à mesure qu’elle parlait d’elle, se décrivait, elle, s’analysait, elle, observant à la loupe les infirmités de sa vie, comment elle colmatait au jour le jour ce mur en ruine, allant d’un côté tandis qu’il s’écroulait de l’autre, dans une terreur parfois qui la clouait de sentir s’effondrer là où elle réparait, de devoir inventer un nouveau ciment, chaque fois, de toute urgence… C’était Julia à vingt ans en pire, c’était la même folie. "
Et puis vint ce jour où Alice crut reconnaître sous les habits d’un clochard, un ancien de la Sorbonne, ou plutôt celui qui avait marqué et médusé étudiants et prof lors d’un exposé des plus brillants. Celui qui l’avait troublée vingt ans auparavant ressurgit, Abel Cléry. Comment, pourquoi ? Elle remontera le temps pour retrouver la trace de ceux qui l’avaient également connu pour se rendre compte qu’Abel a laissé des traces funestes sur son passage.
Un livre lu, qui passe sans laisser de traces, non pas qu’il soit mauvais mais l’histoire ne m’a pas touchée. On oscille entre réalité, fantasmes, folie naissante ? Qui est qui et finalement toute cette histoire est-elle la réalité ou pure coïncidence ? Le doute plane…