Spirales
Hélène, la cinquantaine rayonnante et distinguée est une femme irréprochable. Active et dévouée dans le monde associatif, elle est également une épouse à l’écoute de son mari et fidèle. Jusqu’au jour où, au détour d’une rue, un inconnu l’interpelle. A partir de cet instant, Hélène va connaître les tourments de l’âme, elle que personne n’a jamais remarqué. "Elle n’avait plus l’habitude qu’un homme lui fasse de telles propositions. A vrai dire, cela n’était jamais arrivé, même quand elle était plus jeune. A croire que les hommes ne s’intéressaient pas à elle, physiquement. Pourtant, elle savait qu’elle était jolie".
Sa vie va brusquement basculer puisqu’elle va retourner vers cet homme. Tout va se passer très vite, l’extase et très vite l’horreur, la peur.
Le petit caillou a enrayé la machine si bien huilée. Dans Spirales, Tatiana de Rosnay ausculte, analyse à la loupe le désarroi d’une femme tranquille prise à son piège. Elle qui pensait qu’un adultère n’aurait aucune incidence, son mari en faisait autant après tout. Oui mais, quand l’amant ne réagit plus, il en va tout autrement. La mort du soupirant n était pas prévue au programme. Que faire, comment réagir dans l’urgence, faut-il parler, se taire, fuir ?
Tout va très vite et l’on est pris dans cette spirale, à se poser les mêmes questions, la tension montant peu à peu.
Pour ne pas dévoiler la suite, sachez qu’Hélène n’est pas au bout de ses (mauvaises) surprises entre chantage et morts qui s’accumulent.
Si le début de ce roman est captivant, j’ai trouvé l’évolution du récit très précipitée ce qui tend à le décrédibiliser, même si l’aspect psychologique de l’héroïne est extrêmement bien décrit.
La chute, ouverte, est quant à elle assez déroutante.
La critique de Cuné ICI (encore merci pour cette découverte même si ma critique est mitigée, je continue !) et celle de Katell qui "s'est laissée embarquer dans l'histoire avec délices" et beaucoup d'autres dont Patch !