La maladie humaine
Ferdinando Camon
Folio, 2005
"Nous nous sommes rencontrés pendant sept ans, quatre fois par semaine, chez lui, nous nous sommes parlé pendant mille cinquante heures, mais je ne sais pas exactement qui il est."…
Nous voilà partis dans l’aventure psychanalytique de l’auteur. Mais ne vous effrayez pas, car ici point de termes techniques ou d’errance incompréhensible. Le point positif étant que toute l’analyse y est vulgarisée et l’on ne trouve jamais de termes propres à la psychanalyse.
Camon a délibérément mis l’accent sur l’humour pour raconter cette "immersion psychanalytique". Evidement, avant de LE trouver, il en a vécu de sacrées expériences ! On assiste quelque peu médusé à son parcours à travers l’Italie à la recherche DU "Dottore" entre analyses individuelle ou de groupe, entre analystes plus ou moins fantasques. "Entrepris à Venise, mon voyage dans l’analyse sauvage se déplaça vers Rome. J’habite Padoue. Rome est au sud. Depuis lors, il m’est devenu insupportable de voyager vers le sud, c’est pour moi l’annonce d’un échec".
Il ne nous épargne pas les détails des "petits bobos" engendrés par "la maladie", des saignements de nez aux calculs rénaux en passant par le dos qui coince ou cette course effrénée au sphygmomanomètre (pas de panique, c’est juste pour prendre la tension).
Je le conçois, ce n’est pas forcément un livre très emballant en ce début d’année.
Intéressant pour les novices comme moi, les plus férus dans ce domaine trouveront sans nul doute, des pistes à explorer ! c’est en tout cas bourré d’humour !