Borderline
Son pire ennemi se cache dans ce qu’il écrit…
Alexis Robin & Nathalie Berr
Grand Angle, 2008
Depuis le succès de son premier roman, deux ans se sont écoulés et Fernando vivote en redoutant le coup de fil de sa banquière. C’est la panne sèche, la page blanche. Son éditeur le tanne, les copains le chambrent. Reste Wanda, superbe prostituée aux rondeurs plus que généreuses. Elle est là pour écouter Fernando. Lui, la paye en retour. A la suite d’une soirée légèrement "enfumée", Fernando se retrouve entouré d’une marée de feuillets noircis d’une écriture de fou. "Mais c’est génial ! Je n’ai rien écrit d’aussi bon depuis "entre eux deux". Non : je n’ai jamais rien écrit d’aussi bon". Le fait est ! Ce truc, écrit en 3 nuits emballe d’emblée l’éditeur et se retrouve rapidement en vente. Le seul hic, c’est que le type dont il est question dans le roman existe, qu’un procès se profile et que les livres sont retirés de la vente.
De quoi attiser une parano naissante ! "Wanda ! Toute cette histoire que j’ai écrite pendant des nuits, sans m’en souvenir, cette histoire n’est pas un roman ! C’est une histoire vraie !"
Reste à démêler tout cela car il s’agit tout de même de l’histoire d’un psychopathe !
Les auteurs nous baladent entre une herbe bien mystérieuse (mais finalement, tout laisse à penser qu’elle n’a pas vraiment ce type d’effets secondaires) et la fiction qui rattrape la réalité. Le tout est bien ficelé avec des dessins superbes. A noter au passage la ressemblance troublante du héros avec Jean Réno (Ne me demandez pas, je ne sais toujours pas pourquoi).
Ce chapitre 1 : les mots de la nuit est très prometteur même si je reste un peu sur ma faim sur le traitement de la seconde partie, celle de l’enquête de l’écrivain, très très rapide. A suivre tout de même pour connaître l’explication de cette soudaine activité inconsciente de Fernando.