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22 avril 2008

La plieuse de parachutes

la_plieuseMercedes Deambrosis
Buchet/Chastel, 2006

C’est dans une ambiance pesante que nous plonge Mercedes Deambrosis avec la plieuse de parachutes.

Grisaille sur Paris en ce mois d’octobre… lettre à en-tête d’une maison de retraite annonçant le décès de Georges R… Père-Lachaise… crématorium.
Quatre personnes sont présentes et attendent le moment qui va emporter à jamais cet être que personne n’a jamais vraiment connu. Il y a le cousin et la cousine, l’ami et la bru du défunt. Le fils, lui, va une fois de plus rater ce dernier rendez-vous avec le mort…embouteillages… D’ailleurs, ils ne se sont jamais connus non plus. Depuis sa rencontre avec sa deuxième femme, le père a dû tout balayer autour de lui ou plutôt, c’est elle, cette plieuse de parachutes qui a fait le vide. Il a suivi.
Bien sûr, il y a eu les tentatives de raccrocher les wagons, rattraper le temps. Ils ont tenté ce père et son fils. Ils se sont revus…
"- Ah, bonjour, dit-il aimablement. C’est vous ? – Oui Monsieur, j’étais venu… il n’osa rien lui dire de plus, ni lui rappeler leur rendez-vous."
Le malaise est d’emblée présent. Deux heures d’attente au crématorium durant lesquelles des inconnus vont évoquer un mort que finalement personne ne pleure vraiment, entre non-dits et sous-entendus. "J’aurais dû penser aux fleurs" regrette la belle fille.

Le froid pénètre, la grisaille décline ses dégradés au fil des saisons. Entre le crématorium et la maison de retraite, les murs résonnent de ce vide qui existait entre le père et son fils. Pourtant, de l’amour, il en était question. Sûrement.
Radioscopie d’une absence faisant sombrer dans une solitude sordide.
"Aussi, il y avait encore des choses très importantes auxquelles se rattacher : les repas, la chaleur, l’absence de douleurs aux jambes, sa place derrière la colonne de la salle à manger, à quelques pas de l’entrée de la cuisine, ce qui lui procurait le plaisir de manger chaud, puisqu’il était servi parmi les premiers. Il avait toujours aimé manger chaud."

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Commentaires
V
Mous, je vois très bien à quoi tu penses ! effectivement...<br /> Ah ce titre ! il intrigue beaucoup Maijo ! ;)<br /> Liliba, tu me fais rire !... si ta PAL ressemble à celle de toutes les bloggeuses, celui-ci échappera à la lecture et je comprends tout à fait qu'il ne soit pas engageant ! Et puis, après Millénium, difficile sans doute de trouver le livre qui accroche ! les 2 derniers tomes m'attendent ! ;)
L
bouh, ça n'a pas l'air vraiment gai, cette histoire là... je le note au cas où, mais bon... plutôt envie de lire des trucs un peu plus gais en ce moment (une fois terminé Millénium et tous ces morts partout !)
B
Bises en passant !
M
Le titre intrigue en effet. A tenter, pourquoi pas.
M
Alors là, j'hésite un peu. Je me demande si je ne préfère pas les cimetières aux maisons de retraite !
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