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11 novembre 2007

Prenez soin du chien

prenez_soinJean-Michel Erre
Points Seuil, 2007

Il a emballé plus d’un lecteur ce petit livre, alors que dire de plus ? ça devient difficile de passer après Fashion and Co (donc les liens chez Fashion) !
Attendez-vous à intégrer un univers totalement déjanté, à fréquenter des êtres plus invraisemblables les uns que les autres (disons que c’est la concentration qui est impressionnante), à vivre comme eux une histoire "fumante".
D’abord, les personnages. Rien n’est laissé au hasard, à commencer par leurs patronymes. Max Corneloup (scénariste) et Eugène Fluche (peintre sur œufs) ont comme point commun d’emménager le même jour rue de la Doulce-Belette, l’un au n°5, l’autre au n°6. Jusque-là, rien de bien extraordinaire si ce n’est que rapidement, ils vont se haïr, l’un pensant que l’autre l’espionne et inversement.
Il faut dire qu’à la suite de faits similaires, l’une des anciennes locataires avait été retrouvée baignant dans une mare de sang (un appart’ libéré) sauvagement agressée par son vis-à-vis (2ème appart’ libéré). De là à penser qu’une atmosphère particulière transforme les locataires, il n’y a qu’un pas.

A Max et Eugène s’ajoutent la mère Brichon et son chien-chien Hector, Zamora, un cinéaste nouveau genre, Lazare Montagnac plus connu sous le pseudo de Lazarus Gnontamac pour ses romans érotiques (pour le coup, il n’est pas prêt de recevoir la "foufoune d’or" mais on se poile bien en lisant les quelques extraits !), Madame Sabaté et son monstre Bruno "le fauve du premier étage qui fait tourner notre concierge en bourrique" et plus discrets Mme Poussin et son fils Gaspard légèrement autiste.
Tout ce petit monde vit coté impair, sous la houlette de Mme Ladoux (on apprendra qu’elle a aussi un grain celle-là). Côté pair, c’est le "glamour" qui l’emporte avec une Mme Polenta qui remettrait d’aplomb une armée d’éclopés avec des T-Shirts ultra moulants et archi courts.

Le calme déjà précaire va vite se transformer en ambiance déjantée lorsque survient la mort de la mère Brichon (comme quoi, un élastique, ça peut être dangereux) : espionnite aiguë, délation, sabotage, harcèlement psychologique, tout est bon pour déstabiliser et les coups bas coulent à flots !

Que dire, en outre, chers amis des bêtes de nos copains à 4 pattes ! Entre un chat marqué à vie psychologiquement, un chien écrabouillé (comme quoi, un carton, ça peut être dangereux) ou une gerbille transformée en bouchon, elles n’ont qu’à bien se tenir ! "Ces bêtes ont le vice au corps. Il m’a fallu deux heures pour en choper une, et encore par hasard. Elle avait décidé de donner une démonstration de la puissance de son unique neurone en essayant de pénétrer dans une bouteille vide. Je l’ai trouvée, la tête enfoncée dans le goulot, en train de faire traverser le salon à un muscat de Rivesaltes. Je n’avais plus qu’à la cueillir comme une fleur dans un joli bruit de bouteille qu’on débouche…"

Bref, voilà un livre comme je les aime, déjanté et délirant du début à la fin ! Un récit haletant qui alterne journaux intimes et lettres diverses et variées des principaux protagonistes. J’aimerais bien savoir à quoi carbure J-M Erre et j’espère que son prochain roman sera du même cru !

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Commentaires
T
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V
Jules, j'attends ta critique alors. J'espère que tu rigoleras bien aussi !
J
Je l'ai acheté cette semaine et je suis vraiment contente de voir de bons commentaires à son sujet!
B
Bises Val !
C
le livre qui plaît à tout le monde !
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