Cinq photos de ma femme
Editions de l’Olivier, 1998 / Seuil, 2000
Max Opass est un octogénaire plutôt fringant qui mène une vie tranquille, solitaire. Sa femme Telma est morte depuis un an, ses enfants vivent à l’étranger. Il y a bien les échanges épistolaires pour combler le manque, le club de bridge et les balades dans les rues de Paris… il y a surtout ce vide qui s’accroît de jour en jour. Telma n’est plus là, son image devient floue. Son regard, cette étincelle dans les yeux, il faut la capter, l’immortaliser. Il se met alors en quête de l’artiste qui réalisera le portrait. Direction les pages jaunes…
Armé de 5 clichés d’une qualité médiocre, le voilà parti pour un voyage vers le passé, pour se remémorer mais aussi s’armer pour affronter l’avenir, l’inéluctable. La peur de la mort est là. Il s’y prépare.
« Quelle que soit la route empruntée, la dernière gare est la même pour tous. Je n’aime pas penser à tout ça, mais comment faire ?... Je suis comme les pharaons, je réunis des trésors pour les emporter avec moi sous la terre ».
La quête de cette étincelle entraînera Max hors de ses sentiers à la rencontre d’artistes de tous genres. Ses avis sur les milieux artistiques sont d’ailleurs assez drôles. Ces rencontres lui permettront de se raconter, de sortir de sa petite vie pépère mais surtout revenir sur les traces de ce passé et comprendre la vie qu’il a menée jusqu’ici.
Arrêt sur des images du passé qui lui feront réaliser qu’il n’a pas forcément tout compris…